Qui est Elodie, artiste, professeur de yoga et coworkeuse à Villard-de-Lans

Elodie, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Elodie Cadol. J’habite à Villard-de-Lans depuis 2 ans. J’ai découvert  le Vercors en 2018 et je suis tout de suite tombée amoureuse de la région. J’ai aimé l’environnement et la dynamique associative.

Par ailleurs, j’ai vécu dans des grosses villes et capitales. J’ai été artiste et directrice de compagnies de spectacle pendant plus de 15 ans, impliquant un niveau de stress important. J’ai décidé de sortir de cette logique de productivité artistique afin de me consacrer à la transmission de mes pratiques pour des publics en situation de fragilité. Je me suis ainsi installée à Villard-de-Lans en 2022.

Peux-tu me parler de ton ou tes activité.s professionnelle.s ?

Aujourd’hui je suis éducatrice somatique (soma = le corps). J’ accompagne les personnes à affiner l’écoute de leur corps et leur ressenti dans un but de mieux-être physique, mental et émotionnel. Je suis également  professeure de mouvements et de yoga, coach Sport santé certifiée DeGasquet®.

Je suis également directrice du projet associatif Conscience Nutrition et Mouvement, qui se définit comme Ecole itinérante du bien-être et du sport-santé, accessible au plus grand nombre. L’objectif est de prévenir des risques de santé et d’améliorer le quotidien en :

  • œuvrant pour l’inclusion des disciplines de bien-être, dans le sport santé et les activités physiques adaptées afin qu’elles soient reconnues comme complémentaires aux parcours de soin. 
  • rendant accessible les pratiques corporelles “douces, sensibles et conscientes” aux personnes qui en ont besoin : personnes isolées, fragiles, les seniors, les aidants, les personnes en burn out, atteintes de maladies chroniques, d’affections de longue durée… 

Très concrètement, cela passe par le remboursement et la prise en charge des activités que nous proposons dans notre axe “prévention santé”. Nous organisons ainsi des cours particuliers et cours collectifs sur Lans-en-Vercors, Saint-Nizier et Villard-de-Lans. Nous organisons également des événements sur tout le plateau et développons les propositions pédagogiques pour les instituts médicalisés et les soignants. 

Je travaille aussi à développer une méthodologie et une approche pédagogique orientée sur la sensorialité. Ou comment à travers une structure, on peut orienter la pédagogie et la transmission pour favoriser le bien être.

L’ enjeu de ce projet est un vrai sac de nœud à démêler, car déjà, dans l’appellation “sport-santé” nous avons un problème, puisque la pratique sportive est décrite comme performative et compétitive. On devrait plutôt parler d’activités physiques adaptées et santé. Cela serait plus cohérent à l’inclusion des pratiques corporelles comme l’éducation somatique, le yoga, la danse, la méthode Feldenkrais®…qui comprennent des aspects philosophiques et sont considérés comme culturelles et non sportives…même si cela commence à entrer dans les disciplines de sport santé. Il y a donc encore pas mal de chemin à parcourir, mais tout cela est passionnant.

Quelles sont les valeurs que tu désires partager et ou défendre à travers tes activités – projet ?

Je m’intéresse aux implications politiques, sanitaires et sociales que mes pratiques impliquent. J’ai la conviction des apports de la créativité et des activités corporelles et physiques pour la santé. Elles permettent de s’ouvrir à soi-même, aux autres, à l’environnement et de tisser des liens. J’ai envie de partager l’exploration des notions de sensible et de sensorialité à travers mes activités à travers une pédagogie bienveillante.

J’ai l’envie d’aller vers un monde plus équitable et solidaire, moins rapide et moins compétitif. Je le souhaite plus apaisé pour nous-mêmes et pour l’environnement. 

Comment peut-on trouver plus d’infos et te contacter ?

Parlons du coworking à Villard-de-Lans

Depuis combien de temps viens-tu au coworking ?

Un peu moins d’un an.

Quelles étaient tes attentes en venant travailler dans des espaces partagés ?

Principalement, mon but était de rencontrer du monde. Je travaille bien seule mais j’avais besoin d’échanger, de partager, de me sociabiliser.

Quels bénéfices vois-tu pour ton activité aujourd’hui ? 

J’ai pu bénéficier d’une session de “Codev” ou accélérateur de projet, organisé par le collectif Sentiers communs dont Uto-Pic est membre. Ça a été très enrichissant de pouvoir avoir des retours de chacun sur mon projet et cela m’a aidé à défricher et avancer sur mes problématiques.

Les petits échanges entre coworkeurs sont motivants et enrichissants. J’ai rencontré d’autres porteurs de projet avec les mêmes problématiques et questionnements sur lesquels nous pouvons échanger.

Quels bénéfices vois-tu à titre personnel? 

Je rencontre du monde. Ça répond à mon besoin de sociabilisation.

Un dernier mot à partager ? 

Merci d’exister Uto-Pic !  Et merci à Naïs d’animer le réseau. Merci à tous les coworkeurs qui participent à la dynamique, à la Communauté de Communes qui soutient le projet et à toutes les personnes qui s’engagent dans le projet. 

Qui est Adeline, communicante, professeure de yoga et coworkeuse à Autrans depuis 2020 ?

Je suis une femme dans la quarantaine. Ce n’est pas rien je trouve. J’ai toujours suivi les valeurs qui me parlent et des activités qui m’intéressent professionnellement. La quarantaine donne une urgence d’aller droit vers ce qui compte le plus. J’habite à Autrans depuis 4 ans. J’ai 2 enfants.

 J’ai besoin de la présence de la forêt, des éléments, du calme pour se poser et prendre du recul, et de plus en plus. Même si j’aime les quartiers où ça bouge en ville et la diversité que j’y trouve régulièrement.

Peux-tu nous parler de ton ou tes activité.s professionnelle.s ?

J’ai toujours eu 2 métiers. Je suis professeur de yoga depuis 10 ans et depuis 20 j’alterne les missions de journalisme et communication.

Aujourd’hui, je réfléchis à éventuellement réorienter l’activité communication qui assure mes revenus. Je réfléchis à vivre avec moins d’argent, aller vers une activité à fibre sociale et développer le yoga dans un contexte thérapeutique, avec des personnes en situation de handicap et d’obésité par exemple. Je suis en questionnement!

Quelles sont les valeurs que tu désires partager ou défendre à travers tes activités ?

Le journalisme, c’était le côté humain, la découverte, le partage.
Depuis un moment, le journalisme se fait au téléphone, avec moins d’humain, de rencontre. Le respect a guidé mes activités ainsi que l’intégrité qui va avec. L’écoute et l’accueil de la différence également.

Comment peut-on trouver plus d’infos et te contacter ?

Sur ma page Linkedin pour la partie com, sur le site yogasoi.fr et ma page facebook.

Parlons du coworking à Autrans

Depuis combien de temps viens-tu au coworking ?

Depuis 2020

Quelles étaient tes attentes en venant travailler dans des espaces partagés à Autrans ?

Pouvoir échanger avec des personnes qui travaillent à distance, en indépendant, confronter nos points de vue, échanger sur nos problématiques professionnelles. Travailler ensemble.

Travailler en dehors de la maison me met dans une dynamique professionnelle qui me porte, notamment quand j’ai moins de travail.

Quels bénéfices vois-tu pour ton activité aujourd’hui ?

La possibilité de bien me concentrer. Faire des visios dans un espace pro, ce n’est pas pareil que dans le salon. C’est également un gage de sérieux et d’engagement pour un employeur ou un client de savoir que je travaille dans un espace de coworking. 

Je profite de conseils entre coworkers quand on est coincé sur quelque chose. Entendre ce que font les autres me donne des idées, je suis parfois inspirée sur la manière dont ils font face aux problèmes.

Je n ‘ai pas eu la chance de travailler avec un autre coworker pour le moment. Je suis sure que ça se fera.

Quels bénéfices vois-tu à titre personnel? 

Le cowork me permet de sortir de la sphère familiale et du lieu de vie pour réfléchir à mes projets professionnels et travailler.

Je suis contente de venir dans ce lieu. Il fait partie de ma vie et est au cœur du village. C’est pratique pour moi qui habite à l’extérieur du village. Je me permets d’accueillir des gens avec qui on parle de nos projets pro. Les profils sont variés. 

C’est une chance d’avoir ce lieu au milieu du village, dans lequel on peut accueillir et discuter. C’est un lieu de travail et d’échange. Si il n’y avait pas ce lieu, j’aurais cherché un lieu pour travailler.

A Villard, on bénéficie de la dynamique de tout le lieu. Par exemple, en ce moment, il y a une commande groupée de fromage… 😉

Peux-tu nous raconter une pépite ou anecdote du coworking ?

Un jour, lorsque la boulangerie d’en face était fermée. J’ai fait un café et invité les personnes qui passaient et que je connaissais sur la terrasse. Je leur ai présenté le fonctionnement et on a parlé de nos projets. 

Je vais parfois boire une bière le soir avec des personnes que j’ai rencontrées pendant la journée.

Un dernier mot à partager sur le coworking à Autrans ? 

J’aime beaucoup le fait que ça soit autogéré. Quand je suis arrivée, j’ai aimé qu’on me dise “tiens voilà la clé”. Et j’ai commencé à accueillir des personnes dès le lendemain. La confiance est tout de suite là et je me sens à ma place. L’asso et le lieu sont ce qu’on en fait. J’aime bien ce qu’on en fait. On fait tous de notre mieux pour faire vivre le lieu même si je n’ai pas fait souvent le ménage. On est responsable du lieu. Chacun fait ce qu’il peut et ça marche bien. 

L’ajustement des tarifs est aussi un plus. Quand j’ai eu une période de chômage, j’ai pu continuer à venir, je payais 2€ par demi-journée.