Qui est Cédric, sociologue, peintre et coworkeur à Autrans depuis le tout début

Découvrez tous les mois des interviews de coworkeurs, leur(s) métier(s), leurs aspirations et ce que leur apporte le coworking à titre professionnel et personnel.

Salut Cédric, peux-tu te présenter ?

cédric, coworkeur depuis 2015 à Autrans

Je m’appelle Cédric POLERE, j’habite depuis 2006 à Autrans, donc depuis 17 ans. 

Peux-tu nous parler de ton ou de tes activité.s professionnelle.s ?

Je suis de formation politologue et sociologue. J’ai enseigné la sociologie. Cela consiste en un travail de recherche, de rédaction et d’enquête, entre consultant et chercheur indépendant. Je travaille principalement pour les collectivités territoriales et notamment pour la direction de la prospective de la métropole de Lyon. C’est un marché public renouvelé tous les 4 ans qui me donne un cadre et un volume de travail important.

Plus récemment, je me suis donné la possibilité de réaliser un projet de création artistique en construisant un atelier et en libérant du temps pour ce projet. Ce projet vient de loin, puisque lorsque j’ai fait ma thèse de doctorat sur l’art, je pensais déjà qu’elle me servirait à 2 niveaux, en sciences sociales et pour travailler en tant qu’artiste.

Mes 2 activités peuvent s’alimenter l’une et l’autre. Mon travail de prospective a alimenté certaines de mes créations sur la transformation du rapport au corps par exemple.

J’ai commencé à produire depuis 2 ans. J’en suis à la phase de montrer mon travail, d’entrer en contact avec des espaces d’exposition. J’ouvre d’ailleurs mon atelier pour un Apéro-Pic le 15 février 2024 autour de la découverte de mon activité de peinture et du positionnement de celle-ci.

Quelles sont les valeurs que tu désires partager et ou défendre à travers tes activités ?

L’utilité sociale. Quand je produis des études, je les pense utiles à la conduite des politiques publiques. J’espère que ce je produis fait avancer la société. Que ça permet d’actualiser les politiques publiques et de les accompagner. 

Personnellement, je pense avoir un sens de l’éthique et de la justice. Le lien humain, voir la solidarité est quelque chose qui me parle. C’est sûrement pour ça que je suis dans un espace de coworking. J’en suis convaincu, et je l’éprouve : le lien fait du bien. L’échange et le partage aussi. Je relie à l’utilité tout ce qui tourne autour des valeurs du travail. Quand on travaille, on participe à produire des services et des biens qui font vivre la société. C’est aussi une activité qui nous relie aux autres. Sur un autre plan, le fait de vivre en contact direct avec la nature est hyper important pour moi. C’est un besoin.

Comment peut-on trouver plus d’infos et te contacter ?

C’est une grande question. J’ai une certaine réticence aux réseaux sociaux, à la sur-communication et un manque de familiarité aussi ;), il faut le dire.

Aujourd’hui, je me lance dans une nouvelle activité, je me pose la question de la création d’un compte Instagram et/ou d’un site internet. Mon mail : cedric.polere@gmail.com

Parlons du coworking sur le vercors

Depuis combien de temps viens-tu au coworking à Autrans?

Depuis 2015, depuis l’ouverture du site de l’Agora à Autrans.

Si internet n’avait pas existé ainsi que la possibilité de transmettre mon travail à distance, je ne serais sans doute pas dans le Vercors aujourd’hui. Au tout début de mon travail pour la direction prospective, j’imprimais moi-même mes rapports et je les déposais à la Métropole de Lyon. C’était il y a 20 ans !

Quelles étaient tes attentes en venant travailler dans des espaces partagés ?

Le travail indépendant a un énorme avantage, il permet de s’organiser comme on veut / comme on peut avec beaucoup de souplesse. Mais il a 2 inconvénients : l’absence de cadre. On peut être débordé. J’attendais du coworking un cadre, un lieu dédié au travail. 

Et l’autre inconvénient, c’est que l’on est souvent seul devant son ordinateur. Je souhaitais travailler aux côtés d’autres personnes et trouver de l’émulation, du lien, voire du travail en commun. 

Quels bénéfices vois-tu pour ton activité aujourd’hui ?

Même si on a des travaux différents, écouter les autres parler de leur travail me nourrit et me décentre de mes questionnements, me fait prendre du recul. 

Je ne l‘attendais pas mais j’ai pu trouver des synergie et du travail grâce aux autres. Nous sommes partis à plusieurs sur des marchés publics. Le coworking apporte des opportunités, du réseau, des informations et du travail !

Quels bénéfices vois-tu à titre personnel? 

C’est utile en termes d’équilibre personnel et de stimulation. 

Peux-tu me raconter une pépite/anecdote sur le coworking ?

Le coworking est un super observatoire des transformations des modes de vie au travail, de la société. Depuis 2015, j’ai vu de plus en plus de personnes avec des envies de reconnexion à la nature, au sport et sur les thématiques du bien être. C’est plus qu’un phénomène de mode, cela traduit des besoins. Je pense que nos modes de vie de plus en plus urbains et d’autres facteurs nous rendent très déconnectés de la nature et de nous-mêmes. Il peut sembler incroyable que des métiers apparaissent pour nous réapprendre à souffler, à respirer, à être attentifs à la nature… Cette reconnexion est largement éphémère et artificielle dès lors que nos modes de vie sont structurés par une dissociation avec la nature. À certains signes malgré tout, j’ai l’impression qu’on est en train de trouver des formes de reconnexion plus profondes, par exemple en renonçant à des équipements et à tout ce qu’ils impliquent. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *